Tod et Rosalie autour d'une glace

- C'est elle, qui lui avait donné son prénom, nous ne disons rien à la police sorcière, pour ne pas que la famille de ma mère, n'ait à essuyer un scandale *Parle ironiquement*, Rudolf est fourche-langue et legilimens, il n'a pas fait attention, en utilisant son don, sur vous.

Le serpent se redressa et bougea la tête en guise de confirmation, par rapport à son nom. Rudolf se détacha de son ami et s'approcha de Rosalie avec de l'intrigue dans le regard et de la méfiance.

- Les Netaniev, sont comme mon fiancé des nobles, mais ils ont la particularités de posséder un don de sang, La magie Rouge, ou magie du sang, est une magie généralement sans baguette, qui fait appel aux pouvoirs et à la magie contenue dans le sang de son utilisateur. C'est l'une des plus anciennes magies existantes.

En Grande-Bretagne, la Magie Rouge est souvent assimilée à la magie noire. Dans de nombreux autres pays, en revanche, c'est une branche de la magie étudiée à part entière, et souvent rapprochée des Runes.

Il termina son récit , fixant toujours la jeune femme en face de lui. Le corbeau croassa et attrapa la baguette que tenait la jeune femme, ce qui mit en colère Tod.

- Streisand, rends-lui !

Il soupira, lorsque le corbeau refusa, il s'approcha et l'attrapa, l'obligeant à lâcher, ceux ci fait, il rendit la baguette à Rosalie.

- Désolé, de son comportement, il a peur que vous n’attaquiez.

Ayant sans doute lu dans mon regard que j'attendais des explications, Tod dénoua bout par bout mes interrogations, même celles informulées. Étonnant phénomène que d'être lu comme un livre ouvert à son insu. Je n'avais pourtant pas beaucoup parlé. Ainsi la jeune fille, narcissique sans doute notais-je pour moi-même, avait appelé son animal domestique par son prénom. Cela devait être pratique dans le foyer Bellasaim ! Au nom d'Elisabeth, la maîtresse et la créature répondaient d'une seule voix. Rudolf était fourchelang et legillimens révéla aussi Tod. Tiens deux hypothèses que j'avais déduis dans mes pensées, que je n'avais pas formulé à haute voix et qui se présentaient sur un plateau d'argent par Tod. Je détournais mon visage de l'orateur pour capter les émotions de Rudolf. Il venait d'avoir probablement ses deux plus grands secrets révélés par son meilleur ami à une inconnue. Je n'avais pas mérité cette confidence.

Les deux hommes prétendaient ne rien dire pour ne pas faire exploser de scandales. La police savait pourtant être discrète s'il fallait. Cet argument ne tenait pas la route. En revanche, le jeune homme voulait sans doute signifier qu'il ne voulait pas causer d'ennuis à sa famille maternelle, ce qui différait légèrement du scandale.

Rudolf exposa à son tour son point de vue. Il insista sur la noblesse de la famille Netaniev. Ce nom ne m'était pas inconnu. Des années à arpenter le monde magique m'avaient appris la célébrité de cette famille purement sorcière. Il m'expliqua aussi gratuitement le principe de la magie de sang. J'en avais déjà entendu parler au cours de mes repas avec le directeur de Durmstrang suite à l'installation de leur vaisseau à Poudlard, à cause de la destruction de leur école. Pour couronner le tout, le serpent m'arracha ma baguette des mains, alors que je la tenais fermement. Je ne paniquais pas. Je n'avais pas peur. J'attendis simplement qu'on me la rendît.

Tod intervint, mécontent. Je me demandais si cela était une mise en scène. Peut-être que Tod voulait me montrer son affection, du moins qu'il voulait être mon ami. Ou alors les deux hommes voulaient montrer leur supériorité, avec ou sans baguette, puisqu'ils avaient évoqué la magie sanguine. Franche cette fois-ci, j'allais droit au but.

- Qu'attendez-vous de moi ?

Tod regarda la jeune femme et baissa les yeux, face à la jeune femme, même si cette phrase n'était qu'une question, il s'était senti blessé, il soupira avec tristesse et dénia relever les yeux, pour ne répondre qu'un seul mot.

- Rien.

Rudolf fixa tour à tour, son fiancé et Rosalie, il parut soudain interloqué et un sourire apparut sur son visage, qui se transforma bien vite en rire.

- Sa petite sœur, n'était pas narcissique et tu es un très mauvais menteur, mon cher. Tod essaye de savoir, si vous voulez bien être ami avec lui, les relations humaines ne sont pas vraiment, son point fort.  

Tod ne répondit rien, mais regarda méchamment Rudolf, le corbeau attrapa le serpent, puis il disparut en un battement d’ailes. Tod regarda la pendule, 22 h 30, puis il fixa son ami intime avec intensité, comme pour le prévenir de quelque chose, s'en apercevant, Rudolf déguerpit presque aussitôt, en s'excusant auprès de la jeune femme et en embrassant Tod.

- Je voudrais, vous demander pardon, pour les récents événements, vous devriez rentrer, il est tard, vos proches vont s'inquiéter.

Sa voix était un peu tendu, plus timide, qu'avant.

Plusieurs jours plus tard, l'humeur maussade qu'avait encouru Tod, quelques jours plus tard, avait laissé place à un être chaleureux et souriant, pour fêter cela, il avait organisé une soirée mondaine, étant décidé, à faire une annonce publique, voulant, une bonne fois pour toute, réduire à néant la carrière des journalistes.

Quel ne fût pas sa surprise, en voyant l'ancienne directrice de Poudlard, elle semblait avoir accepté son invitation, malgré les propos de Rudolf. Il s'avança vers elle avec discrétion et pris la parole.

- Bonsoir, Rosalie

Il lui sourit comme un ange ou comme un enfant heureux, Rudolf de son côté observé la scène avec tristesse, il se demandait, s'il ne devait pas aller s'excuser, pour son comportement inapproprié.

- Beaucoup mieux, merci, je pense que tu lui dois des excuses Rudolf ?

Dit-il en se retournant, pour observer son cher ami, qui avait le visage pâle.

- Oui, Mademoiselle Brighton, je voudrais m'excuser, pour mon impolitesse de l'autre fois.

Il baissa les yeux, en se sentant observé par les autres invités, qui n'hésitaient pas à chuchoter, des choses inaudibles, des propos indécents et insultants envers Rudolf. Tod fixa Rosalie, puis fixa la noblesse avec dégoût, une jeune femme cria en voyant un serpent qui se baladait librement dans la salle.

- Elle ne vous mordra pas, madame, sinon, elle l'aurait déjà, elle ne supporte pas, les gens hautains

Il lui sourit et s'approcha du serpent, un homme sortit sa baguette et lança un incendio, sous l'effet de la peur, Rudolf s'approcha de son ami et fût brûlé à la main. Tod semblait déconcerté, par la scène qui venait de se dérouler, Rudolf se releva avec amertume.

- J'espère que vous avez une raison, plus que valable, pour avoir essayer de tuer, l'animal de compagnie de mon fiancé ?

Sa voix trembla de colère.

Tod soupira et fixa Rudolf, avec une grande inquiétude dût à sa blessure, qui heureusement, était superficielle, il se leva donc et mit, en terme familier, l'incongrue à la porte, certains furent choqués et d'autres pris de peur, au bout de quelques secondes, la scène qui venait de se passer avait été complètement oublier.

- Pardon, pour cette petite interruption, cet homme devait être remis à sa place

Tod sourit à la jeune femme de nouveau, de son côté Rudolf alla placé sa blessure sous de l'eau froide, qui sembla l'apaiser, un peu. Rudolf, réapparut quelque seconde plus tard, le sourire aux lèvres.

- Pour ma part, je n'aime pas qu'on touche au serpent, surtout, s'il ne vous appartient pas

Elisabeth, le mamba noir, grimpa le long de Rudolf et vint sur son épaule, tout en fixant avec joie, Rosalie.

Rudolf, sourit à la jeune femme, après l'avoir entendu parler de sa chouette, il dériva son regard, par la suite vers Tod, qui fixait le plafond, pour aucune raison valable.

- Pourquoi, regardes-tu, le plafond ?

Tod ne lui répondit pas et mit les pieds à l'extérieur, mais il revint presque aussitôt, en traversant une vitre, à cause de l'incongru, qui semblait vouloir à tout prix se venger, de la récente humiliation, qu'il avait subi, Rudolf soupira.

- Mais, pourquoi, encore *rit nerveusement*

Il s'approcha de Tod et l'aida à se relever, son fiancé, l'en remercia et fixa l'homme se trouvant à l'extérieur, lui-même qui riait, de manière sadique, une lueur blanche traversa le ciel et vint frapper, l'homme qui tomba à terre, électrocuté, sous les rires des personnes présentes.

- Rudolf, Rosalie, ont est bien d'accord, il a été frappé par le ciel, pourtant aucun orage était annoncé ?

Rudolf confirma et dit qu'il s'agissait peut-être d'Elisabeth, qui s'était vengée de l'homme qui avait fait du mal à son frère.

- Oui.

Rudolf, commençait à se poser beaucoup de questions et surtout, sur la relation, qu'avait autrefois, Tod avec sa petite-sœur, pour qu'elle voulût le protéger ainsi, il fallait bien une raison. Il se retourna vers son ami, aux cheveux blonds, il lui posa la question.

- Qu'est-ce que tu as bien pu subir, que ta sœur est vue, pour qu'elle veuille à tout prix te protéger, même si elle n'a plus d'enveloppe charnelle ?

Tod, ne répondit pas, tout simplement, car il ne savait pas, pourquoi, elle veillait sur lui, parce qu'il était son frère, c'était la seule explication, lorsque Tod voulut attraper le serpent, un clic en métal se fit entendre, il sourit et enleva le collier qu'il portait autour du cou et le passa, autour du cou de Rudolf, qui sembla surpris.

- Je voudrais que tu le gardes en signe de notre amitié et de notre futur mariage

Rudolf l'en remercie et Tod disparut derrière une porte, du manoir.

- Je ne sais pas vraiment, il ne souhaite pas que je le sache. Je sais que la question, dont je lui ai fait part, n'était pas très logique et que par vos paroles, oui, je ne connais pas totalement Tod ; nous avons tous une part d'ombre et notre esprit préfère parfois, fermer les moments, les plus douloureux.

Rudolf, commença à nettoyer la pièce, pour que personne, ne se blessât. Quand il eut fini, il revint vers Rosalie, mais son visage souriant était devenu de l'inquiétude, il fixa le serpent, qui disparut en direction de la fameuse porte. Il se tourna vers Rosalie, reprit la conversation, comme si rien ne se passait, mais sa voix le trahissait.

- Pardonnez mon impolitesse, d'avoir mis fin de façon brutale à la conversation

Rudolf pouvait sentir, les battements de son cœur accélérer. Essayant de se calmer, il fixa de nouveau la jeune femme, tandis que ses yeux bleus clairs étaient devenus bleus nuit. Le serpent réapparut, quelques secondes plus tard et vint lui susurrer à l'oreille, quelque chose, qui le paralysa sur place.

- Tod a décidé de faire une excursion nocturne, seulement la dernière fois, cela a failli mal finir.

Sa voix était faible, pour que seule son interlocutrice entende, il ne pourrait supporter pas de voir son âme-sœur, tomber dans une tristesse sans fin.

- Pardonnez-moi, mais je ne peux pas contrôler, dans certains moments, la lecture des pensées avoisinantes.

Les douze coups de minuits retentirent et une douce musique de valse s'éleva dans l'air ambiant, insistant les convives à danser, ce que bien sûr, Rudolf, n'aimait pas ou il ne savait plutôt pas danser.

- Je ne voudrais pas abuser de votre gentillesse, mais seriez-vous d'accord, pour m'accompagnez chercher Tod ?

Rudolf se doutait déjà de sa réponse, mais pourtant, il pensait plus que tout, qu'elle allait refuser.