Les Couloirs

Libre !

Amélia s'approcha de la directrice, un grand sourire sur les lèvres.
Cela fit plaisir à cette dernière de voir tant d'entrain et de joie sur le visage de sa collègue.
Rosalie ne pouvait que répondre par un sourire tout aussi large. Attention, la bonne humeur est contagieuse. Elle vint à la rencontre de la directrice de Beauxbâtons et la salua.

- Bonjour Amélia ! Oui, je rêvais de faire un petit tour au parc. Mais, le chemin est long et je ne résiste pas à l'envie de contempler cette nature par les fenêtres.

Descendant de la tour de Serdaigle, la directrice s'émerveillait, telle une enfant de la somptuosité du monde qui l'entourait. Nature, création divine ou magique ? Elle l'ignorait. Beaucoup de réalités restaient mystérieuses. La vie est mystère. Elle savait qu'elle ne découvrirait jamais ses secrets, mais ne résistait pas au désir de s'en approcher. Sa descente des marches de pierres était donc bien longue, considérant qu'elle s'arrêtait régulièrement pour consulter l'extérieur. Elle se tourna vers sa collègue.

- Et toi, comment vas tu ? avais-tu des projets ?

Amélia était heureuse, et Rosalie aussi. Comme quoi, la vie au château n'était pas si déplaisante. Certains élèves ne s'en rendaient pas compte et le quittait avant d'avoir pu découvrir les petites joies de Poudlard et ses alentours. La directrice de Beauxbâtons comprenait sa collègue et admettait que la vue était magnifique, particulièrement depuis les plus hautes tours du château. Elle demanda ensuite à la directrice si elle avait des projets. Cette dernière répondit presque aussitôt, spontanément.

- Hormis mon travail, aucun. Il est vrai que le parc est plaisant pour courir.

Rosalie pressentait déjà la proposition de la jeune femme : tu veux y aller ? Je vais faire du sport, ça te dit. Elle savait aussi qu'elle devrait lui répondre : avec plaisir, mais il vaudrait mieux que je me change, cette robe ne convient pas à la course à pied. Elle devrait alors remonter les étages pour se changer et tout redescendre, l'entrainement commencerait avant qu'elle ait l'herbe sous ses pieds.

La réponse de la directrice fit tilter Amelia. Elle sonnait un peu comme une invitation à ses oreilles. La française jeta à nouveau un coup d'oeil dehors puis reporta son attention sur Rosalie.

- Tu veux y aller ? Courir je veux dire. Ça ne me dérange pas d'y retourner si tu veux, je suis encore en pleine forme !

En attendant la réponse de sa collègue, les pensée de la Gibbins naviguèrent vers les nombreux moments où elle avait couru. Elle n'arrivait pas à avoir ce sentiment de liberté à n'importe quel autre momen. C'est aussi pour cela qu'elle s'était renseignée au sujet des animagus car elle savait que cela pouvait lui apporter également de la liberté.

Une connexion s'était déroulée entre Améllia et la directrice. Elle avait osé la question que sa supérieure attendait : Viendrais tu avec moi courir ? Rosalie frémissait déjà d'impatience à l'idée d'aller courir dans le parc, librement, simplement, sans personne pour la juger. Elle bougerait ses jambes, ses épaules, ses mains et ses coudes au rythme de ses pas. Ah oui, il fallait se changer. Mais elle ne voulait pas remonter dans sa tour. Elle donna d'abord sa réponse à Amélia avant de mettre son plan à exécution.

- Ce serait avec joie ! On se retrouve dans le parc d'ici dix minutes ?

Sitôt qu'elle eut prononcer ces paroles, la directrice se concentra sur sa tenue de sport et la visualisa arriver. Elle sortit sa baguette magique de sa robe et prononça distinctement.

- Accio vêtements sportifs.

Rien ne se passa. Pendant un moment, la jeune femme crut que son sortilège n'avait pas fonctionner. Puis, elle vit vaguement des taches sombres descendre les escaliers. Elle réalisa juste à temps que c'était sa tenue désirée pour rattraper ses habits dans ses bras, dans un sourire satisfait.

Amelia acquiesça avec un grand sourire à sa collègue. Courir à nouveau ne la déangeait pas du tout, au contraire. C'est pourquoi qu'après avoir regardé avec émerveillement les vêtements de Rosalie arriver - la magie lui faisait toujours cet effet, même après des années à vivre dedans - elle lui répondit, un sourire toujours sur les lèvres.

- Oui à dans 10 minutes dans ce cas !

Dans son élan de motivation, la jeune femme commença à courir sur place avant de faire demi-tour  pour se rendre dehors. Elle descendit les escaliers et arriva dans le hall où elle put apercevoir avec joie la lumière du jour. En mettant les pieds dehors, elle eut alors le plaisir de ressentir la fraicheur du vent. La directrice ferma les yeux et profita un moment du beau temps puis elle finit par s'asseoir afin d'attendre son amie.

Rosalie attira ses vêtements à elle grâce à sa baguette magique. La sorcière fut heureuse de constater que son sort fonctionna. Amélia aussi allait se changer. Cette dernière fixa le rendez vous  dix minutes plus tard, dans le somptueux parc du château. 

- Très bien ! A plus tard !

A ces mots, Rosalie descendit les escaliers. Elle pénétra dans une salle vide,
la verrouilla derrière elle et se changea. Elle enfila rapidement sa nouvelle tenue. Puis, elle sortie de la salle, les vêtements à la main. Elle descendit encore quelques escaliers, pour se rendre dans la salle des professeurs. Là, elle déposa ses affaires dans son espace réservé à ses effets personnels puis ressortit de la salle. Elle franchit le hall d'entrée pour aller au parc.  

Oui suite au parc ! A toi !

- O нет! Еще нет!

Elle avait déjà pris ce bonbon par mégarde dans le Poudlard Express. Et voilà que quelqu'un en avait glissé un autre dans son sac avec ses pralines.  Et ce jour-ci, elle portait une robe. Mais elle savait comment avoir les pieds en bas. Elle croqua le reste du bonbon. Sa tête fut de nouveau en haut. Des élèves pouffèrent de rire autour. Elle n'y prêta aucune attention.

 Aliénor venait à peine de se remettre à l'endroit qu'une voix amicale lui demande ce qu'elle avait. La Durmstrang remarqua qu'il s'agissait de sa filleule. Etait-elle venue elle-aussi dans l'intention de l'humilier. Si c'tait le cas, la Serpentard ferait mieux de repartir tout de suite. Aliénor, n'avait pas entendu en Russie que du bien de la maison des verts et argent, aussi se méfiait elle de cette maison. Après tout, celui dont on ne doit pas prononcer le nom venait de Serpentard. Méfiante puisqu'elle ne connaissait pas encore très bien Lyskandra, Aliénor narra la raison de son humiliation. Sa filleule ne réagit pas tout de suite. Elle mit deux minutes à comprendre. C'était pourtant pas bien compliqué cette histoire de praline. Mais Aliénor se montra indulgente envers la première année qui venait peut-être d'entrer dans le monde de la magie. Aussi la questionna-t-elle.
 
 - Tes parents sont des moldus ? Les miens sont sorciers. Ce genre de farce est très courante !

Ma filleule m'expliqua qu'elle ne se doutait pas de la farce, parce que personne ne lui causait de tourments. Elle expliqua qu'ils devaient avoir peur d'elle. Ce n'était pas mon cas. Ce qui m'étonnait le plus, c'est qu'elle s'étonnait qu'on m'ait joué un tour, alors qu'elle faisait partie de la maison de la ruse. Était-elle singulière ? Pourquoi le choixpeau l'y avait placé ? Il avait peut-être lu l'avenir de la jeune fille. Plus étonnant encore, elle me demanda pourquoi on se méfiait des verts et argents. Je n'étais pas la mieux placée pour lui répondre étant donnée que je n'étais à Poudlard que depuis quelques mois, après que ma propre école eut été détruite.

- Votre mesquinerie est ancrée profondément dans les esprits. Le passé ne s'oublie pas facilement.

Lyskandra me demanda si mes parents étaient allés à Durmstrang. Elle me demanda aussi si j'avais des frères et sœurs. Je révélai à mon tour mes origines.

- Mes parents sont sorciers. Ils ont étudié à Durmstarng eux aussi. J'ai trois frères et trois sœurs. Je suis la cinquième.

Je trouvai inutile de m'étendre sur la liste de leurs prénoms, leur page, leur scolarité. Mes grandes sœurs avaint étudié à Poudlard, mais l'information n'avait aucune importance. La première année me demanda si j'aimais quelqu'un. La question me surprit. Je ne m'attendais pas à traiter des sujets aussi personnels aussi tôt avec elle.

- Pourquoi aurais-je un amoureux ? L'amour fait souffrir s'il n'est pas réciproque ou en cas de rupture. Il cause des inquiétudes si tu te questionnes sur les sentiments de ton partenaire. Je ne crois pas que l'amour soit important dans la vie. Mes amis se suffisent. Et toi, as-tu un amoureux ?

 Lyskandra n'avait pas de petit ami non plus. Mais cela ne m'étonnait pas. Elle avait onze ans, j'en avais treize. Nous avions largement le temps d'y penser. De plus, les amourettes ne valaient pas grand chose. 
     
 - Je suis certaine que beaucoup aimerait cotoyer une Serpentard aussi gentille que toi. 
    
Des cris de corbeau se firent entendre. Ma filleule s'inquiétait. Perplexe, je l'observai afin de cerner sa personnalité. Elle n'avait ni la froideur des Serpentard, ni leur distance, ni leur ruse apparemment. Pourquoi le choixpeau l'avait placé dans cette maison alors ? Pour son ambition ? Peut-être, je ne la connaissais pas assez pour juger. Un serpent apparu furtivement, presque aussitôt détruit par un professeur. Me souvenant que j'avais cours, je décidai de rejoindre ma salle de cours. Cette pause bonbon n'était pas aussi longue que celle du déjeuner.
 
 -  Je dois y aller ! A une prochaine fois Lyskandra !

RPG avec Elisa Smith

Aliénor venait de finir un cours de défense contre les forces du mal particulièrement long. Et encore, long était un mot bien faible pour décrire à quel point Aliénor l'avait trouvé assommant, ennuyeux, nul. Les professeurs de Durmstrang étaient bien plus doués que ceux de Poudlard. Mais bon, elle devait s'y habituer. Elle ne pouvait que déplorer l'abandon des professeurs de Durmstrang, ceux-ci avaient refusé d'enseigner à Poudlard. De plus, le professeur Jordan leur avait imposé deux parchemins sur le sortilège du jour. Elle ne dormirait pas de la soirée.   D'une humeur massacrante, Aliénor marchait à vive  allure dans les couloirs. Elle avait pourtant l'habitude se se contrôler. Alors qu'elle marchait à vive allure, elle manqua de renverser une jeune Poufsouffle. Heureusement elle se détourna à temps en effectuant un pas sur la gauche. Elle faillit perdre son équilibre. Elle se rattrapa alors de justesse à la jeune Poufsouffle. Aliénor ne maintint pas le contact. Elle retira vivement ses mains.
     
 - Désolée ! Tu ne pourrais pas marcher à droite, dans le sens de la circulation NORMALE ! Ça éviterait les croisement malheureux.
    
Aliénor parlait avec agressivité, ne se remettant nullement en cause. Elle fixait attentivement la jeune Poufsouffle, attendant une réponse.