J'aime les trains, même avec Aliénor !

Retraitée Messages : 76 Date d'inscription : 02/05/2017

Aliénore a écrit:: Aliénor avait demandé à la Française ce qu'elle pensait des professeurs à Poudlard. Cette dernière avait répondu qu'elle n'était pas anxieuse et que les professeurs étaient beaux. Aliénor fixait son interlocutrice. Elle ignorait si elle était sincère. Mentait elle volontairement ? Cachait elle un secret ? Aurore lui avait affirmé qu'elle n'était pas stressée. Pourtant, tout dans son attitude démontrait le contraire. Elle parlait avec difficulté. Elle bloquait à chaque mot. Aurore ne s'amuserait pas à faire des grimaces volontairement. Aliénor choisit de croire la jeune fille. Elle mit la difficulté à faire sortir les mots sur le fait que l'anglais n'était pas sa langue natale. La Russe se voulu rassurante et compréhensive.

- Don't worry. I will not push you to talk anymore if you don't want.

Aliénor avait eut tout le temps de préparer sa réponse. Elle n'était pas sûre d'utiliser les termes les plus appropriés. Mais qu'importe. Elle espérait que son ton ferait passer le message. La troisième année ne comprenait pas pourquoi la Française avait dit que les professeurs étaient ravissants alors qu'elle interrogeait sur la qualité de leur enseignement. Mais qu'importe. Une vendeuse de confiserie arriva dans le wagon. Aurore ne voulait rien. Aliénor elle avait faim et voulait découvrir les confiseries anglaises. Elle prit un bonbon qu'elle ne connaissait pas et paya les mornilles qu'il coûtait. La dame partie, elle croqua avec avidité dedans.
A sa plus grande surprise, Aliénor se retrouva la tête en bas. Heureusement qu'elle ne portait pas une jupe. Sinon elle aurait été gênée qu'on puisse voir ses frêles jambes. Surprise, elle ne prononça pas un mot. Elle questionna son interlocutrice.

- Do you know how I can be straight again ?

Elle avait demandé comment elle pouvait être à nouveau droite. Ce n'était pas vraiment à l'endroit, mais le message passait sûrement.
- Have you ever seen that ? Sorry, if you don't want to talk you can just move your head.

Aliénor se demandait si les britanniques avaient coutume de manger des bonbons piégés. En tout cas, cette confiserie n'était pas mauvaise. Elle goba le reste de la praline et se retrouva de nouveau à l'endroit.
- Тьфу!

Bon, la suite, je dois l'avouer, je n'ai pas tout compris. Aliénor me parlait dans un anglais chantant, mais incompréhensible à mon niveau. Mes lacunes en vocabulaire anglais m'empêchaient de suivre un seul mot de ce qu'elle disait. En tout cas, ce que je pensais comprendre me semblait totalement incohérent, quelque chose comme "je ne veux pas pousser de grands animaux", et ça m'étonnerait que mon interlocutrice ait voulu dire ça. Je me contentais donc de la regardé, un léger sourire crispé et timide se dessinant progressivement sur mes lèvress, alors que je la regardais, fixement. C'était d'ailleurs trant mieux que la conversation n'aille pas plus loin, puisque je ne voulais plus parler. Déjà, ça me faisait vraiment mal, je ne pourrais décrire cette sensation, j'avais mal à la gorge, comme si chaque fois que je déglutissais, c'était une coulée de magma qui descendait dans mon estomac. Ma machoîre était beaucoup trop écartée, comme on le fait à un crocodile afin de le neutraliser, et ça me faisait mal. Aliénor était en fait une dresseuse de crocodile.

La fille prit des confiseries auprès de la vendeuse, et aussitôt en eut-elle mâché un, qu'elle se retrouva en l'air, pendue au plafond par les pieds. La scène était vraiment ... Etrange. A sa place, j'aurais sûrement paniqué, mais elle semblait garder son calme, et même rire de la situation. Elle me demanda d'un air amusé :

- Do you know how I can be straight again ?

Je n'avais toujours aucune idée de ce que ça voulait dire, je ne lui répondis donc pas, préférant la regarder, toute désolée. j'aurais bien aimé l'aider, mais je ne pouvais pas vraiment. Au final, après n nouveau bouillon d'anglais, que je ne comprenais toujours pas (en dehors de "move your head"), je me contentai d'hausser les épaules, sans meilleures réponses. Au final, après avoir fini sa confiserie, toujours pendue au plafond, la fille revint à l'état normal, grimaçant et plaçant dans une langue qui semblait être du russe une phrase étrange. Je lui souris encore, puis lui risquai un clin d'oeil. Je ne savais pas trop pourquoi, surtout dans cette situation, mais j'avais juste envie de communiquer avec elle.

Messages : 220 Date d'inscription : 26/08/2017

Aliénor retomba sur ses pieds en finissant le bonbon. Son interlocutrice ne répondit pas. La Durmstrang était plus perturbée par l'absence de réaction de la Française que par le bonbon magique qu'elle venait de manger. Elle se demanda un court instant si Aurore était muette. Elle parlait vraiment si peu. Mais Aliénor se souvint qu'elle s'était présentée en deux mots. Elle lui avait même demandé son nom. Aliénor fixait Aurore avec curiosité. Si elle n'était pas muette, quels secrets cachaient-elle ? Soudain, le visage d'Aurore s'anima. Aurore lui adressa un unique clin d’œil.

Un clin d'oeil ? Est-ce ainsi que les français communiquent ? pensa Aliénor. Elle savait si peu de choses sur ce pays-là. Elle avait envie de rencontrer d'autres Français pour résoudre sa question. Elle ne pouvait pas former de jugement sur une seule personne. Se prêtant au jeu, Aliénor cligna de l’œil gauche avec un sourire.

Retraitée Messages : 76 Date d'inscription : 02/05/2017

Aliénor me répondit elle aussi par un clin d'oeil, ce qui ne fut pas une véritable surprise ; bien sûr qu'elle allait réagir comme ça, mais après ? Et bien, après, rien. Un long silence, pendant le reste du trajet. C'était ma faute, j'aurais dû relancer l'interaction, faire des gestes, peut-être même parler, mais … Je ne sais pas. Je crois que je n'avais pas envie, voilà tout. Enfin, de son côté, Aliénor n'a pas voulu répondre, comme si elle avait compris qu'il faut me laisser tranquille. J'étais un peu comme un chat, qui demande des câlins, puis, qui quelques secondes après s'en va, parce qu'il en a déjà marre. En tout cas, le reste du voyage fut silencieux et calme, des fois je la regardais. Des fois, elle me regardait. Des fois, on se regardait, et des fois, notre attention était portée ailleurs. Enfin voilà, à un moment, le train s'arrêta. On était arrivé. J'adressai un sourire bienveillant à Aliénor avant de sortir du compartiment, tout en lui déclarant, d'une fois étonnamment douce :

- Au revoir !

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Aliénor fut très surprise par la fin de ce trajet. Elle s'attendait à interagir avec la Française. Elle prenait du plaisir dans la conversation et lui avait retourné son clin d’œil plein de malice. Mais non, Aurore ne prononça pas un mot. Le silence qui s'installait ne fut pas rompu avant la fin du trajet. Le train arrivait à la gare de Pré-au-Lard. Son aventure à Poudlard commençait. La troisième année fut d'autant plus surprise de découvrir qu'Aurore la salua. La Française parlait donc ! Elle sortit du compartiment en parlant d'une voix douce. Où était sa voix rauque ? L'avait-elle laissée chez elle ? Etonnée, Aliénor répondit simplement, moitié bégayant :

- Oui, au revoir ! A une prochaine fois peut-être !

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