3.8 La Course annuelle du balai

Rosalie attendait ses élèves dans le hall d'entrée. Aujourd'hui, ils allaient assister à la course annuelle sur balais, un événement rare qui n'arrivait qu'une fois pas an. La jeune femme aimait particulièrement sa matière, car elle lui permettait de sortir en plein air plutôt que d'être enfermé bêtement dans une salle de classe. Elle aurait bien fait parcourir la course annuelle sur balais à ses élèves, mais ces derniers étaient sans doute un peu trop jeunes. Le professeur n'allait pas leur infliger une course de cinq heures quand même, même si cela enrichissait leur expérience du vol.

Rosalie : Bonjour à tous, vous êtes en forme ? Aujourd'hui, il va falloir être attentif ! On prendra à quatre reprises un portoloin.

Aliénor : Quatre portoloin, c'est énorme !

Gabriel : Elle va nous faire faire le tour de la terre...

Aurora : Qui sait, elle en est capable...

Rosalie : Rassurez vous, nous n'irons qu'en Suède. Allez, tout le monde tient le drap ? 3, 2, 1...


Tous les élèves furent attirer vers le drap et basculèrent en avant. A l'atterrissage, Rosalie plia le drap d'un coup de baguette magique, tandis que nombreux élèves se redressaient, éprouvés.

Gabriel : On voit quoi aujourd'hui ?

Lucy : Tu n'as pas lu le programme ? La course annuelle sur balai bien sûr. Et même sans avoir été au bureau du professeur, le mot Suède aurait dû te mettre la puce à l'oreille. Je suppose que nous somme à Kopparberg, professeur ?

Rosalie : Bien trouvé miss... Et pourquoi ?

Lucy :  Parce la course annuelle sur balai commence à Kopparberg, récita l'aiglonne, ravie de partager ses connaissances.

Rosalie : Parfait, cinq points pour Serdaigle, vous avez lu le Quidditch à travers les âges je suppose. Quand et où eut lieu la première course annuelle sur balai ?

Lucy : Les premières courses annuelles de balais datent du Xe siècle en Suède, compléta la jeune fille.

Rosalie : Excellent ! Nous allons assister au départ dans quelques minutes, c'est par là !

Rosalie guida ses élèves vers la ligne de départ. Tous attendaient le décollage des concurrents. Trois minutes, affichait un panneau blanc. Les veines des concurrents palpitaient. Certains buvaient dans une gourde sortie de nulle part.


Rosalie : Regardez bien leur équipement ! Le but est d'être le plus léger pour aller le plus vite possible, bien entendu. Néanmoins, ils sont obligés d'emporter le minimum. Vous avez deviné leurs objets ?

Gabriel : Une boussole !
Rosalie : Pour certain oui, mais elle peut être intégrée au balai.
Aliénor : Une bouteille d'eau !
Rosalie : Pourquoi ne peuvent ils pas se servir d'un aguamenti ?
Aurora : Euh, parce qu'ils ne savent pas le faire ?
Gabriel : Parce que les baguettes sont interdites ?
Sa voisine pouffa de rire.
Lucy : Mais non voyons, parce qu'il existe des zones où on ne peut faire apparaître de l'eau par la magie.
Justine : Aurait-il besoin d'une cape de survie ?
Aliénor : Tu vis chez les moldus ? Non ici, les sorciers ont une tenue de voyage, doublée spécialement pour protège du froid et de la pluie.
Rosalie : Sachez aussi que les baguettes sont autorisées. Mais, elles n'ont pas le droit d'être utilisées sur les autres concurrents, ni pour abîmer le parcours. Elles ne doivent servir qu'en extrême urgence. Regardez, ils vont décoller !


Les sportifs avaient tous le pieds posé au sol, prêt à donner une forte impulsion. Le compteur affichait 10 - 9 - 8 Plus que quelques secondes - 3, 2, 1. Une centaine de balais quittèrent le sol au son de la corne. Une jeune femme qui ne devait pas avoir plus de trente ans poussa un garçon de 18. Un halo de lumière rouge l'entoura.

Arbitre : Trente secondes de pénalité ! Le gêne est interdit. Le temps sera soustrait à son score final, une erreur qui peut être fatale.

D'autres halo de lumière entouraient des sportifs. Des temps de pénalité s'affichaient à côté. Très vite, plusieurs groupes se séparèrent. Les premiers devaient avoir les balais les plus rapides. Mais seraient ils endurants ? Un peloton d'une cinquantaine de personne allait à vitesse constance. Des balais moins compétents fermaient la marche. Les troisième année ne voyaient plus que des tâches noires à présent. Rosalie étala le drap.

Rosalie : Accrochez vous ! On se retrouve au milieu du parcours un peu plus loin.

Les élèves prirent un bout du drap, rapidement, tous craignant de rater la course. Mais, la colline sur laquelle ils arrivèrent était vide. Aucun balai en vue. Satisfaite, Rosalie sourit à ses élèves et montra un arbre centenaire. Ses branches semblaient monter à l'infini vers le ciel.


Rosalie : Nous sommes devant un relais de secours. Sa plus haute branche atteint cent mètres de hauteur, afin que les sportifs puissent la repérer. 

Lucy : Pourquoi elle est dans un arbre ?

Rosalie : Les moldus ne verront qu'un arbre ordinaire, sans la porte. En moyenne, 13% des voleurs ne terminent pas le parcours, soit parce qu'ils sont fatigués, ont faim, sont perdus. Plus rarement, certains vieux balais se cassent. Au Xe siècle, la distance était énorme. Le parcours durait plusieurs jours. Entre Kopparberg et Arjeplog, il y a cinq cent soixante kilomètres. Sachant qu'un balai de l'époque va de 4 à 12 Km/h, combien de temps mettaient les rares sportifs à relever le défi ?

Aliénor : Euh,..

Rosalie : Et aujourd'hui, un éclair de feu va jusqu'à 240 km/h. Le Varápidos va à 243 Km/h la première heure, puis ralenti d'un km les heures suivantes. Alors quel balai choisissez vous ?

Gabriel : Euh...

Rosalie : Ne croyez pas que le vol se limite à un séjour dans les airs. Il faut une préparation minutieuse, tant dans le choix du balai que des accessoires. Il faut aussi réfléchir à la position qui limite au plus les frottements de l'air, sans déséquilibrer le balai.

Aurora : Madame, où sont les supporters ?

Rosalie : Ils se rassemblent au départ et à l'arrivée en transplanant. Mais nous, nous intéressons au parcours même. Allons vers l'épreuve idiomatique de la course !


Le drap, resté étendu dans la pleine déserte fut saisi de toute part par les élèves. Aucun ne voulait rester perdu dans la lande déserte. A nouveau, tout s'agira autour d'eux. Le nouveau lieu divergeait radicalement des précédents. Un grand lac turquoise perçait une jungle touffue.

Rosalie : Restez près de moi. Ne vous éloignez surtout pas. Nous sommes en zone dangereuse ! En dehors de ce près...

Rosalie n'eut pas le temps d'en dire plus. Un jet de flammes de huit mètres illumina le ciel. Éprouvés, les élèves ne trouvèrent mot à ajouter.

Gabriel : Des...

Rosalie : Et oui, ce sont bien des dragons ! Confirma le professeur d'un ton enthousiaste. Ne sortez pas du périmètre marqué par les barrières de bois. Cette clairière est une zone protégée, les créatures ne pourront pas vous atteindre ici.

Un jeune dragonneau de trois mètres, aux écailles bleus argenté passa tout près des barrière. Les troisième année firent un bond en arrière par réflexe. Mais les dires de madame Brighton étaient exactes, il paraissait ne pas pouvoir avancer, une force invisible l'ensemble empêchait.

Rosalie : Quelqu'un a reconnu l'espèce la plus présente?  

Layla : Le norvégien à crête ? Lança au hasard une vert et argent.

Lucy :  Mais non, le suédois à museau court ? Nous sommes en Suède, pas en Norvège.

Rosalie : Tout à fait. Et nous ne sommes pas là par hasard. Les concurrents doivent traverser la réserve de Dragon, c'est sur leur itinéraire. C'est pour cela que le trophée d'argent remis au vainqueur représente un Suédois à museau court.

Aliénor : Mais... Comment est balisé la piste ?  Vous parlez d'itinéraire, les sorciers ne sont pas libres de voler où ils veulent ?

Rosalie : Excellente question ! Sachez que les voleurs choisissent leur trajectoire. Mais, ils doivent passer dans un rayon de trois kilomètres de balises. Il y a donc certains paris à faire. Les vents étant ascendants ou descendants, portant ou contre selon les endroits. Il faut déterminer précisément ces changements pour avoir le meilleur chemin possible. Mais n'oubliez pas, la nature est maître ! La magie ne permet pas le contrôle complet des éléments ! Seul l'habileté du sorcier est mesurée dans la course. Ainsi, avoir le meilleur balai ne suffit pas.

Aurora : Ça devient intéressant ! C'est différent du Quidditch !

Rosalie : Et oui, le vol ne se limite pas à des trajets en petite zone. La difficulté de la tâche contribue à la célébrité mondiale de la course annuelle sur balai.

Le temps passait, aucune trace des sportifs. Rosalie aurait bien aimé rester plus longtemps, mais il fallait que les élèves soient de retour pour la pause déjeuner. Elle ne pouvait empiéter sur les cours de l'après midi, en respect de ses collègues. La jeune femme reprit le drap et incita les adolescents à faire de même. Ils se retrouvèrent près d'une impressionnante arche de dix mètres de haut et sept de large.

Rosalie : Nous sommes à Arjeplog, où s'achève la course. On n'attendra pas les vainqueurs. Mais observez bien cette arche tressée de lianes avec ses élégantes feuilles dorées, elle est très célèbre.

Rosalie laissa le drap étendu, signe qu'ils n'en avaient pas pour longtemps. Elle mena ses élèves auprès du trophée d'argent. D'une vingtaine de centimètres de haut, le Suédois à museau court miniature montrait ses crocs féroces. Sur le socle "Vainqueur course annuelle sur balais 2017" était gravé, avec un espace au dessus.

Rosalie : Pour graver le nom du sorcier à son passage de la ligne d'arrivée, expliqua-t-elle devant le regard interrogateur de ses élèves.

Elle les laissa contempler le trophée. Une fois qu'elle fut sûre qu'ils en connaissaient les moindres détails, elle poursuivit d'un ton énergique.

Rosalie : On y va ! Retour à Poudlard.

Hâtivement, les élèves se regroupèrent autour du drap. Leur estomac les appelait !

Rosalie : Ne partez pas ! Prenez d'abord les devoirs à rendre pour le prochain cours.


QCM /5

1) Les professeurs accompagnant la sortie sont...
a) Rosalie Brighton et Elena Rosens
b) Rosalie Brighton et Mr Fish
c) Rosalie Brighton seule

2) Le dragon du trophée de la course annuelle sur balai représente...
a) Un Magyar à pointe
b) Un Suédois à museau court
c) Un vert gallois

3) Les concurrents...
a) Ont une trajectoire imposée qu'ils doivent suivre.
b) Sont libres de passer par où ils veulent du moment qu'ils arrivent à bonne destination.
c) Doivent faire valider des balises, mais sont libres pour le reste du chemin.

4) Le trajet à faire est...
a) Kopparberg -> Arjeplog
b) Helsinborg -> Stockholm
c) Östersund -> Kalmar

5) La distance entre les deux villes est de...
a) 123 km
b) 347 km
c) 560 km

Rédaction
Deux sujets au choix, n'en faire qu'un seul. 13 lignes minimum. /5.
1) Participant à la course annuelle sur balai, racontez-nous votre voyage ou une étape de celui-ci comme le passage par la réserve de dragons.
2) A la fin de la course, vous interviewez un participant. Quels questions lui posez vous ? Que répond t il?  Racontez nous l'entretien.